Niveau d’activité
Le niveau d’activité impacte uniquement l’indicateur «Dépense énergétique».
Il s’agit d’un coefficient appliqué au métabolisme de base pour obtenir la dépense énergétique globale journalière.
Rappel :
Métabolisme de base x
Coeff niveau d’activité =
Dépense énergétique
Coefficients du niveau d’activité (normal)
Très faible 1.2 / Faible: 1.4 / Moyen : 1.6 / Fort : 1.8 / Très Fort : 2
Coefficients du niveau d’activité (Sportif Professionnel)
Entraînement léger: 1.6 Entraînement moyen: 1.8 Entraînement intensif: 2.2
Compétition: 2.5
Compétition de haut niveau: 3
IMC
Il s’agit du poids divisé par la taille en m au carré.
Les fourchettes de normalités sont donnés par l’OMS et se situent entre 18,5 et 24,9.
En dessous de 18,5 il est considéré comme trop faible et au-dessus de 24,9, trop élevé. Entre 24,9 et 30 l’IMC témoigne d’une situation de surpoids, à partir de 30 on parle d’obésité et à partir de 40 de situation de grande obésité.
Alerte: Ce n’est qu’un premier indicateur qui peut être trompeur, par exemple un sportif avec une importante masse musculaire présentera un IMC élevé (surpoids) sans pour autant être trop gras. Si trop bas, indicateur de maigreur avec suspicion de dénutrition.
Tuiles à consulter en priorité :
Masse grasse brute ou à hydratation constante, Masse musculaire squelettique et/ou de Masse musculaire squelettique des membres, Masse sèche hors graisse, Métabolisme de base.
L'angle de Phase (PhA à 50kHz)
C’est une donnée intéressante en prévention mais également pour vérifier la condition physique des athlètes.
A partir de l’angle de phase et de la valeur d’impédance à 50 kHz mesurés on calcule la réactance qui reflète la quantité de cellules et la résistance qui représente le volume hydrique. La phase elle, représente la quantité de cellules actives et la fonctionnalité de la membrane cellulaire.
C’est un véritable indicateur de santé utilisé particulièrement en milieu médical pour le suivi de patients atteints de maladies graves comme le cancer et de condition physique dans les autres cas.
Chez les personnes jeunes et en bonne santé, il varie très peu.
Il peut baisser du fait d’une mauvaise condition physique passagère (exposition à de fortes chaleurs, après un état grippal …), ainsi que lors de phénomènes naturels tels que le vieillissement.
Lorsque la membrane cellulaire est affaiblie, sa capacité à maintenir la tension diminue ainsi l’angle de phase baisse.
( voir en bas de page la rubrique IV informations complémentaires "l'angle de phase" )
II) La Synthèse
Cette partie du tableau de bord a vocation de vous permettre d’obtenir une photographie synthétique de l’interprétation de la mesure avant de rentrer dans le détail de chaque tuile
La cible
La cible est une représentation globale des résultats issus de l’analyse de la mesure.
Le positionnement des billes dans les zones de couleur permet de visualiser rapidement le niveau d’équilibre corporel du sujet en regard des valeurs de références.
Écarts théoriques
Les écarts théoriques permettent de vous situer par rapport à des valeurs de référence qui tiennent compte du sexe, de la taille, du poids et de l’âge.
Ils sont de l’ordre de 3 : La masse musculaire, la masse grasse et l’eau totale. Les chiffres sont en couleur comme pour la cible et permettent de visualiser immédiatement un bon équilibre, un manque ou un excès.
Mode de calcul:
Masse grasse kg = Masse grasse - Masse grasse de Référence à hydratation constante.
Masse Musculaire kg= Masse musculaire squelettique - Masse musculaire squelettique de réf.
Volume hydrique L = Eau totale sans l'eau du tissu graisseux - Valeur de référence de l'eau totale sans l'eau du tissu graisseux.
Ces indices comparatifs permettent de chiffrer l’équilibre de la personne autour d’une valeur d’équilibre égale à 1et allant de 0 à 2.
La valeur 2 peut parfois être dépassée en ce qui concerne la masse grasse, mais uniquement en cas d’obésité très prononcée. Les couleurs orange et rouge sont des signes d’alerte.
Principe de calcul:
Pour les indices de masse grasse, musculaire et osseuse l’indice se calcule à partir de la valeur calculée sur la valeur de référence.
Pour la charge en muscles il s’agit de l’indice masse musculaire divisé par l’indice de contenu minéral osseux
Pour la charge totale, le calcul est le suivant : ((Indice masse grasse + Indice masse musculaire) / 2) / contenu minéral osseux.
Interprétation
Masse grasse : si la valeur est supérieure à 1, c’est que la personne est en surplus graisseux. La couleur des chiffres vous indique le niveau. Si la valeur est inférieure à 1 et que les chiffres sont en vert, c’est parfait. Si ce chiffre est en vert pâle c’est bien mais il vous indique que vous êtes proche de la zone orange, donc attention à ne pas descendre en dessous de ce niveau.
Alerte : Si trop élevée orange : Risque Obésité – Si trop élevée rouge : obésité – Si trop basse rouge : risque dérèglement hormonal.
Masse musculaire : si la valeur est supérieure à 1, c’est parfait. Plus le chiffre est supérieur à 1, plus la masse musculaire est importante. Si la valeur est inférieure à 1 et que les chiffres sont en vert, la masse musculaire est proche du standard. Si le chiffre est en vert pâle c’est que la masse musculaire est un peu faible, donc attention à ne pas descendre en dessous de ce niveau. Si le chiffre est en orange c’est que le niveau de masse musculaire est trop bas et si, il est en rouge c’est qu’il est beaucoup trop bas.
Alerte : Si vert pâle : Surveillance sauf pour les végétariens qui de par leur type d’alimentation ont une masse musculaire naturellement plus faible – Si orange ou rouge pousser plus loin analyse avec tuiles Masse musculaire squelettique des membres et index de sarcopénie - Masse cellulaire active - Protéines métaboliques - Angle de phase.
Masse osseuse :Dans le cas où la valeur est égale à 1, cela signifie que la masse osseuse minérale est correcte. Si la valeur est inférieure à 1 et que les chiffres sont en vert, la masse osseuse est proche du standard. A partir du vert pâle il sera tenu compte de l’âge de la personne pour évaluer le risque lié à une masse osseuse faible ou trop faible.
Alerte : Si vert pâle : Surveillance – Si orange inférieur à 8 : Pousser plus loin les investigations avec DEXA pour vérifier si risque d’ostéopénie ou ostéoporose – Si dans rouge confirmer analyse avec DEXA ou autres moyens d’exploration, très forte probabilité d’ostéopénie ou ostéoporose.
Charge en muscles et charge totale : Le squelette, les tendons qui fixent les muscles aux os, les articulations sont soumis à des tensions plus ou moins importantes en fonction de l’activité musculaire et du poids total de la personne. Une trop forte tension sur le squelette peut être dommageable.
Le déséquilibre entre le squelette, la masse musculaire et le poids est un facteur de risque important.
Alerte : Si Orange ou Rouge : Risques de blessures notamment pour les sportifs
III) Analyse détaillée des indicateurs
Lecture des indicateurs
Chaque « Tuile » d’analyse comporte différents indicateurs :
Titre: Il s’agit du compartiment corporel mesuré, par exemple ci-dessus: « Masse grasse »
Unité: il s’agit du mode de calcul en kilo, litre ou pourcentage ou ratio
Valeur calculée : C’est la valeur qui correspond à la mesure du jour.
Référence estimée: C’est la valeur considérée comme normale et qui permet de calculer l’écart théorique
Écart théorique : C’est la différence entre le résultat de votre mesure et la valeur de référence. La couleur des chiffres vous indique si vous êtes dans la norme (vert), proche de la norme (vert pâle), à surveiller (orange), à traiter (rouge).
Graphe sous forme de jauge : Le positionnement du triangle dans une des couleur de la jauge vous indiquent si vous êtes dans la norme (vert), proche de la norme (vert pâle), à surveiller (orange), trop éloigné de la (rouge).
Historique : C’est la différence entre la mesure du jour et la ou les mesures précédentes (le graphe est présenté pour les 4 dernières mesures), un clic sur historique vous permettra de visualiser la totalité des résultats pour cet indicateur)
Informations Complémentaires: En bas de tuile complètent les informations.
1. Le Métabolisme de Base
Il est donné sur la base de 24 heures.
Il est indispensable pour évaluer la dépense énergétique journalière tant en milieu sportif que médical.
C’est l’énergie nécessaire pour maintenir les fonctions vitales de l’organisme lorsqu’il est au repos.
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge. dénutrition, maladies graves, obésité, suivi sportif, prévention.
Tuiles à consulter en priorité :
Masse sèche hors graisse, Masse grasse, Dépense énergétique, Apports énergétiques conseillés
Mode de calcul:
Formule basée sur la formule d'Harris et Benedict, mais réajustée pour remplacer le poids de la personne par sa masse sèche hors graisses.
Mode de calcul du Métabolisme de base de référence : Harris et Benedickt.
2. La dépense énergétique
C’est la quantité totale d’énergie dépensée par l’organisme au cours d’une journée de 24h. Il s’agit du métabolisme de base + l’énergie dépensée par l’activité physique.
Apports énergétiques conseillés : l’objectif est d’avoir une alimentation équilibrée en calories par rapport à la dépense énergétique. On conseillera donc aux personnes en surplus graisseux, une alimentation un peu plus pauvre en calories (-5 à - 20%) qui leur permettra de réduire progressivement ce surplus. On augmentera en parallèle si possible, le niveau d’activité donc la dépense énergétique qui permettra de réduire plus rapidement ce surplus.
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge. dénutrition, maladies graves, obésité, suivi sportif, prévention.
Tuiles à consulter en priorité :
Masse sèche hors graisse, Masse grasse, Dépense énergétique, Apports énergétiques conseillés
Mode de calcul:
Mode de calcul de la dépense énergétique : Coefficients appliqués au métabolisme de base (MB) soit
MB très faible * 1,2
MB faible * 1,4
MB moyenne * 1,6
MB forte * 1,8
MB très forte * 2
3. La Masse Grasse Brute en Kg
Il s’agit des lipides contenus dans le tissu graisseux, le reste des matières composant le tissu graisseux fait partie de la masse hors graisse (eau, protéines etc.). La masse grasse ne doit être ni trop élevée, ni trop faible. La fourchette basse correspond à un % du poids de masse grasse par rapport au poids total et habituellement reconnu comme ne devant pas être inférieur à 7% pour les hommes et à 12% pour les femmes. La fourchette haute de bon équilibre est indiquée dans la colonne « Référence estimée », elle est variable en fonction du sexe et de l’âge.
Mode de calcul :
Masse grasse brute en Kg : Poids de la personne (W) - Masse hors graisse
Calcul de la Masse grasse de référence (valeur maximum souhaitable) en %.
Ce calcul tient compte de l'âge. (Il varie de 14 à 70 ans et plafonné au-delà de 70 ans). Pour un homme environ de 14% à 25% et pour une femme de 18% à 30 %
Calcul de la Masse grasse brute de référence en Kg = % de masse grasse de référence X poids en Kg
4. Masse Grasse à Hydratation Constante
Le % de masse grasse est calculé à partir du poids de masse grasse et du poids total.
La masse grasse identique en kg, une personne sur hydratée aura un poids plus élevé du au surplus hydrique et par voie de conséquence un % de masse grasse plus faible.
Sur la base de la notion de « Masse grasse à hydratation constante » on calcule le poids virtuel de la personne à d’hydratation idéale.
Dans ces conditions le résultat de la masse grasse en % ne sera pas faussé par la fluctuation du niveau d’hydratation, donc du poids et par voie de conséquences du % de masse grasse.
Alerte: Si trop élevée orange : surplus graisseux et risque d’obésité – Si trop élevée en rouge : obésité. Dans les 2 cas risques cardio-vasculaires, risques métaboliques, risque diabète de type II – Si trop basse en rouge : risque dérèglement hormonal notamment chez les femmes.
Tuiles à consulter en priorité:
Risques cardio-vasculaires – Risques métaboliques – Métabolisme basal – Dépense énergétique - Masse cellulaire active - Hydratation hors graisse.
Mode de calcul
Masse grasse à hydratation constante : Nous recalculons le poids de la personne à une hydratation idéale, puis nous divisons la masse grasse en kg par ce poids réajusté pour obtenir un % à hydratation constante.
5. Masse Hors Graisse
Elle correspond au poids de la personne moins son poids de masse grasse en Kilos. Elle contient toute l’eau + les minéraux + les protéines. A utiliser dans le cadre d’analyses plus poussées, par exemple taux d’hydratation de de la masse hors graisse, masse maigre.
Alerte: Si taux d’hydratation de la masse hors graisse inférieure à 69 % ou supérieure à 77%
Tuiles à consulter en priorité:
Masse sèche hors graisse - Contenu minéral osseux - Protéines métaboliques - Hydratation hors graisse - Equilibre hydrique
Mode de calcul :
Calcul de la Masse hors graisse : Formule Aminogram évaluée versus DXA.
Calcul du taux d'hydratation de la Masse hors graisse = Eau totale divisée par Masse hors graisse.
Calcul de la Masse Maigre = Masse hors graisse - Contenu minéral osseux
La valeur de FFMI sera prochainement affichée, il s’agit du poids de la Masse hors graisse sur la hauteur au carré en mètre
Les valeurs basses limites pour diagnostic de dénutrition sont données par l’ASPEN et reprises par la HAS – 17 (H) et 15(F).
6. Masse Sèche Hors Graisse
Il s’agit de la masse hors graisse sans son eau, c’est-à-dire toutes les matières sèches. L’étude de l’évolution de la masse sèche hors graisse est particulièrement intéressante en cas de pathologies ou régime en vue de réduction de la masse grasse. Une perte importante ou régulière de masse sèche hors graisse dans l’historique indique que l’organisme puise dans les réserves protéiques ce qui n’est pas souhaitable.
Alerte: Si vert pâle : à surveiller – Orange : Insuffisance importante, mauvaise hygiène alimentaire et physique, risque de sarcopénie et dénutrition – Rouge : Risque important de dénutrition, pathologies graves.
Tuiles à consulter en priorité:
Angle de Phase, Protéines métaboliques - Masse cellulaire active - Métabolisme de base - Contenu minéral osseux
Mode de calcul:
Calcul de la Masse sèche hors graisse (calculée) : Masse hors graisse - Eau totale
Calcul de la valeur de réf de la Masse sèche hors graisses : La masse sèche hors graisse de référence s’apprécie de façon personnalisée.
La masse sèche hors graisse de référence, va donc prendre en compte celle de l’individu calculée à l’instant T, rectifiée par l’écart théorique de masse musculaire squelettique positif ou négatif, et par l’écart théorique des solides extracellulaires.
Libellé
|
Acronyme
|
Unité
|
Masse sèche hors graisse
Masse sèche hors graisse de référence
Ecart théorique
|
DFFM
DFFM_REF
DFFM_ET
|
kg
|
Masse musculaire squelettique
Référence masse musculaire squelettique sur la masse hors graisse
|
MMS
MMS_PC_REF
|
kg
%
|
Solides extracellulaires
Solides extracellulaires de référence
Ecart théorique
|
ECS
ECS_REF
ECS_ET
|
kg
|
Valeurs de références fixes pour le calcul des résultats
|
Valeurs
|
Unités
|
MMS_PC_REF
|
F=49
H=51
|
%
|
Partie sèche de MMS
|
0,25
|
%
|
7. Contenu Mineral Osseux
Donnée très importante en milieu médical permettant d’alerter sur un risque d’ostéopénie et/ou d’ostéoporose qui sera à faire valider par un examen de type DXA.
Alerte: Si le contenu minéral osseux est dans l’orange : surveillance et vérification avec d’autres techniques par exemple de type DXA. Si dans rouge très forte probabilité ostéopénie ou ostéoporose.
Tuiles à consulter en priorité:
Masse sèche hors graisse - Masse musculaire squelettique des membres - Masse grasse.
Mode de calcul
Mode de calcul du contenu minéral osseux (calculé): Formule Aminogram évaluée versus DXA.
Mode de calcul du contenu minéral osseux de référence : CMO*index CMO
Solides extracellulaires: Contenu minéral osseux + protéines non métaboliques telles que le collagène et l’élastine
Calcul : Contenu minéral osseux * un coefficient donné par la littérature
Minéraux non-osseux : il s’agit des minéraux contenus dans l’eau intra et extracellulaire comme le potassium ou le sodium
Calculés en appliquant 2 coefficients donnés par la littérature pour l’eau intra et extracellulaire respectivement
8. Masse Cellulaire Active
Le BCM est l’ensemble des cellules métaboliquement actives de notre corps. Il est composé essentiellement de l’eau intracellulaire, des protéines métaboliques, des minéraux intracellulaires et du glycogène contenus dans les organes comme le cœur, le cerveau, les viscères, les muscles….
Deux données essentielles sont à surveiller:
- La quantité de protéines métaboliques par rapport au BCM total
- le volume de l’eau intra-cellulaire (ICW)
Par exemple, le niveau de performance des sportifs peut être affecté par le niveau d’hydratation de cette masse cellulaire.
Il faut faire attention aux régimes qui n’apportent pas suffisamment de protéines, car l’organisme pour fonctionner va puiser dans ses réserves principalement musculaires. La masse musculaire diminue et donc il en résulte une diminution de cette masse cellulaire active.
Mode de calcul :
BCM : Addition de l'eau intracellulaire + protéines métaboliques (comprenant le glycogène) + minéraux non osseux intracellulaires.
BCM de référence : Calculé à partir de la masse protéique métabolique de référence à laquelle on additionne l’eau intracellulaire de référence, plus les minéraux non osseux intracellulaire de référence
9. Masse Protéique Métabolique
Ce sont les protéines contenues dans la masse cellulaire active. Ces 3 indicateurs BCM (masse cellulaire active), ICW (eau intracellulaire) et Protéines métaboliques sont très utiles en préparation sportive de haut niveau et pour la surveillance nutritionnelle du patient.
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge. En milieu sportif et fitness : analyse qualitative de la masse musculaire – En milieu médical : Sarcopénie, mauvaise alimentation, niveau d’activité trop faible, dénutrition, maladies dégénératives et cancers
Tuiles à consulter en priorité:
Hydratation hors graisse - Equilibre hydrique - Masse musculaire squelettique des membre - Masse sèche hors graisse - Contenu minéral osseux - Angle de phase
Mode de calcul
Protéines métaboliques : Masse sèche hors graisse sans les solides extracellulaires et sans les minéraux non osseux (contient le glycogène non connu)
Protéines métaboliques de référence : Masse sèche de référence sans les solides extra-cellulaires et minéraux non osseux de référence
Protéines totales = Protéines métaboliques + Protéines de soutien (collagène, élastine..)
10. Masse Musculaire Squelettique
Il s’agit de ce que l’on appelle communément « les muscles ». Ils sont environ 600 et sont rattachés au squelette. Cette tuile est plus appropriée au secteur sportif et fitness alors que la masse musculaire squelettique des membres sera plus utilisée en milieu médical pour l’évaluation du risque de sarcopénie.
Alerte: Si vert pâle: à surveiller—Orange: déficience, alimentation pauvre au mauvaise hygiène physique, risque de sarcopénie et sous-nutrition—Rouge: Risque élevé de sousnutrition, pathologies sérieuses.
Tuiles à consulter en priorité:
Angle de phase, masse protéique métabolique, masse cellulaire active, métabolisme de base, contenu minéral osseux.
Valeur calculée
Masse musculaire squelettique : Elle est calculée sur la base de l’équation de la Masse musculaire squelettique des membres divisée par 0,76 (ce coefficient moyen est donné par la littérature).
Référence estimée :
Contrairement à la masse sèche hors graisse, cette valeur de référence ne s‘appuie pas sur l’individu lui-même, car elle ne permettrait pas de mettre en évidence une masse musculaire augmentée comme chez certains sportifs, ou chez des obèses actifs.
Elle est calculée à partir de la masse hors graisse normale auquel on applique un % de masse musculaire squelettique normal donné par la littérature (ce % est différent selon le sexe).
Autre valeur communiquée en bas de la tuile
Rapport sur MHG :
Il s’agit du rapport en % de la masse musculaire squelettique calculée rapportée à la masse hors graisse.
(voir en bas de page la rubrique IV informations complémentaires à personnes présentant un % de masse grasse élevée)
Acronymes utilisés
Libellé
|
Acronyme
|
Unité
|
Masse hors graisse
Masse hors graisse de référence
|
FFM
FFM_REF
|
kg
|
Masse musculaire squelettique
Masse musculaire squelettique de référence
Masse musculaire squelettique en rapport sur la masse hors graisse
|
MMS
MMS_REF
MMS_PC
|
kg
kg
%
|
Index de masse hors graisse (FFM/hauteur au carré en mètre)
Index de masse hors graisse de référence
|
FFMI
FFMI_REF
|
kg/m²
|
Ecart théorique
|
MMS_ET
|
kg
|
Masse musculaire squelettique des membres
|
ASMM
|
kg
|
Valeur fixe pour le calcul de MMS
|
Valeurs
|
Unités
|
MMS est calculé à partir de ASMM
|
0,76
|
%
|
Valeurs de références fixes pour le calcul des résultats
|
Valeurs
|
Unités
|
FFMI_REF
|
F=15,9
H=19.1
|
kg/m²
|
Rapport de MMS/FFM
|
F=49
H=51
|
%
|
Déroulé des calculs
|
Calculs
|
MMS
|
ASMM/0,76
|
FFM_REF selon le sexe
|
FFMI_REF * ht² (hauteur du sujet mesuré en mètres)
|
MMS_REF selon le sexe
|
FFM_REF * Rapport de MMS/FFM
|
MMS_ET
|
MMS - MMS_REF
|
MMS_PC
|
MMS/FFM
|
Résultats affichés sur la tuile
|
Masse musculaire squelettique
|
MMS
|
Valeur calculée
|
MMS_REF
|
Référence estimée
|
MMS_ET
|
Ecart théorique
|
MMS_PC
|
Rapport sur masse hors graisse
|
11. Masse Musculaire Squelettique Des Membres
Il s’agit des muscles rattachés aux membres. L’index en bas de la tuile est un indicateur important, si la valeur calculée est inférieure à l’index, il y a une présomption de sarcopénie. Cette tuile est donc particulièrement adaptée au secteur médical.
Alerte: Si Index inférieur à 7,23 pour les hommes et 5,45 pour les femmes: sarcopénie, mauvaise alimentation, niveau d’activité trop faible, dénutrition, maladies dégénératives, suivi du développement de la masse musculaire ou perte de masse musculaire chez les sportifs.
Ces valeurs sont issues de la publication de Baumgartner concernant l'étude américaine Rosetta.
Ces cut off peuvent varier selon les études et les ethnies. La situation de sarcopénie ne s'apprécie pas uniquement sur cette valeur, mais doit être corrélée à des tests de force de préhension et de locomotion.
Pour les personnes à fort potentiel de masse grasse, particulièrement de petite taille, ces cut-off ne sont ps toujours adaptés. On consultera dans ces cas là systématiquement le rapport sur MHG (masse musculaire squelettique) situé en bas de la tuile Masse musculaire squelettique.
Tuiles à consulter en priorité:
Protéines métaboliques - Masse cellulaire active - Hydratation hors graisses - Contenu minéral osseux - Masse grasse
Mode de calcul:
Mode de calcul de la Masse musculaire squelettique des membres : équation publiée (kyle).
Mode de calcul de la Masse musculaire squelettique des membres de référence : masse musculaire squelettique de référence * 0,76
(voir en bas de page la rubrique IV informations complémentaires à personnes présentant un % de masse grasse élevée)
12. Eau Totale (En Litres)
Il s’agit de toute l’eau contenue dans le corps.
Alerte: Si orange insuffisant : A surveiller de près – Si rouge insuffisant : A traiter en priorité – Si orange excès : Vérifier équilibre eau intra/extra cellulaire – Si rouge excès : A traiter en priorité
Tuiles à consulter en priorité:
Hydratation hors graisses – Équilibre hydrique – Équilibre hydrique hors graisse – Masse cellulaire active – Angle de Phase.
Mode de calcul:
Eau totale : Basée sur l’équation publiée de Robert F. Kushner et Schoeller.
Eau totale de référence : voir tuile « hydratation hors graisse »
Hydratation de la MHG = Hydratation de la masse hors graisse.
L’hydratation de la MHG normale se situe autour de 73.3%.
Cette valeur est bien plus intéressante que le taux d’hydratation ci-dessous.
Taux d’Hydratation= Eau Totale /Poids
Le taux moyen d’hydratation se situe entre 55% et 65%.
Cette donnée est moins intéressante car la masse grasse ne contient que très peu d’eau (environ 13%), ainsi plus le tissu graisseux sera élevé, plus le % d’hydratation global sera bas.
13. Hydratation Hors Graisse
Donnée fondamentale, c’est une tuile à consulter dans tous les cas de figure et son suivi dans l’historique est aussi très important. Alors que le niveau d’eau dans la couche graisseuse est constant, le niveau de l’eau dans les autres tissus varie en permanence. Ce taux permet d’avoir une bonne représentation de l’hydratation de la personne quel que soit son % de masse grasse. La valeur de référence est de 72,2%, mais peut varier en fonction des individus ou du moment dans la journée …. L’important est d’essayer de ne pas descendre en dessous et 68% et de ne pas dépasser 76%. Il faut pondérer le résultat sur les personnes à forte proportion de masse grasse, l’eau de la graisse chez ces personnes pouvant être d’un % plus faible, ce qui par voie de conséquence entraine un % d’hydratation hors graisse plus faible
(voir en bas de page la rubrique IV informations complémentaires à personnes présentant un % de masse grasse élevée)
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge. Suivi des personnes âgées, de toutes les personnes présentant des pathologies, suivi des sportifs, prévention
Tuiles à consulter en priorité:
Eau Totale – Equilibre hydrique – Equilibre hydrique hors graisse – Masse cellulaire active – Angle de Phase
Mode de calcul:
Hydratation hors graisse % : sur la base de l'eau totale en litres moins l'eau du gras en litres divisée par la masse hors graisse sans l’eau du tissu graisseux
Valeur de référence de l'hydratation hors graisse : sur base des publications et d'une analyse portant sur un millier de mesures.
14. Équilibre Hydrique
Donnée fondamentale, c’est une tuile à consulter dans tous les cas de figure, ainsi que son évolution dans l’historique. C’est le rapport entre l’eau extracellulaire et l’eau intracellulaire. Il varie aussi en fonction des individus. L’important est d’essayer de rester dans un écart ne dépassant pas + ou - 3 points par rapport à la valeur de référence. Une des principales causes de déséquilibre est due à un excès ou une insuffisance de sodium dans l’eau extracellulaire.
Eau extracellulaire + Eau intracellulaire = Eau totale
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge. Insuffisance rénale, hépatique, cardiaque, lymphœdème, régime déséquilibré, mauvaise alimentation, suivi sportifs
Tuiles à consulter en priorité:
Eau Totale - Hydratation hors graisse - Equilibre hydrique hors graisse - Masse cellulaire active
Mode de calcul:
Acronymes utilisés
ECW = Extra Cellular Water = Eau Extra Cellulaire
ICW = Intra Cellular Water = Eau Intra Cellulaire
TBW=Total Body Water = Eau totale
Eau extracellulaire en L valeur calculée : Equation (ECW) publiée Deurenberg.
Eau intra-cellulaire (ICW) : Eau totale (TBW) - ECW
Calcul de la valeur de référence de l'équilibre hydrique : Dans la littérature il est donné une moyenne d’équilibre 40/60 sur l’eau totale. Nos constatations sur des milliers de mesures est que cet équilibre est légèrement différent entre les hommes et les femmes. Nous avons donc ajusté cette référence.
L’indicateur « Equilibre hydrique » représente l’équilibre hydrique global, donc toute l’eau extracellulaire et toute l’eau Intra-cellulaire, c’est dire la répartition de ECW et ICW dans l’eau totale.
Cet équilibre dépend de plusieurs facteurs dont l’équilibre Sodium / Potassium.
Le Sodium se trouvant dans l’ECW et la Potassium dans l’ICW.
Il faut prendre en compte que :
• La répartition de l’eau extra/intra cellulaire n’est pas la même dans le tissu graisseux et dans le tissu non graisseux.
• L’eau totale est répartie entre 38 % d’ECW et 62 % d’ICW * pour un homme et de 42 % d’ECW et 58 % d’ICW pour une femme (valeurs moyennes)
Ce taux peut varier pour les raisons suivantes :
• L’eau du tissu graisseux est répartie en 85 % d’ECW et seulement 25 % d’ICW. Ce taux n’est pas dépendant du sexe.
• L’équilibre hydrique global va donc varier en fonction du taux de Masse grasse.
• Un bon équilibre hydrique dépend non seulement de la répartition de l’ECW / ICW, mais aussi du niveau d’eau global.
Nous pouvons ainsi constater un niveau d’eau global correct mais mal réparti entre l’ECW / ICW.
Nous pouvons avoir également un niveau d’eau global insuffisant ou trop important mais bien réparti entre l’ECW / ICW.
15. Équilibre Hydrique Hors Graisse
Pour une analyse plus poussée, on prendra ici en compte l’eau totale moins l’eau du tissu graisseux.
L’eau du tissu graisseux contient en majorité de l’eau extracellulaire, ce qui explique que les personnes avec une masse grasse importante ont une expansion plus importante du compartiment hydrique extracellulaire global, cette eau extracellulaire venant s’ajouter à celle du tissu maigre.
· Les deux barres indiquent l’équilibre hydrique sans l’eau du tissu graisseux.
· Les deux triangles indiquent les déséquilibres en litre en tenant compte du taux d’hydratation.
Ecart théorique eau extra cellulaire: c’est la quantité d’eau extracellulaire hors graisse en litres par rapport à une référence estimée.
Ecart théorique eau intra cellulaire: c’est la quantité d’eau intracellulaire hors graisse en litres par rapport à une référence estimée.
Alerte: Si dans l’orange et surtout si dans le rouge.
Ces 3 éléments réunis dans une même tuile apportent des données plus poussées sur l’Insuffisance rénale, hépatique, cardiaque, régime déséquilibré, mauvaise alimentation, maladies graves.
Tuiles à consulter en priorité:
Eau totale - Hydratation hors graisse - Equilibre hydrique - Angle de phase - Masse cellulaire active - Protéines métaboliques.
Mode de calcul:
A/ équilibre hydrique hors graisse en %
1/ A partir du calcul de l’eau totale du tissu graisseux, on applique la répartition spécifique en % pour ECW et ICW ;
On obtient ECW et ICW du tissu graisseux en litre
3/ On retire respectivement à ECW et ICW total la valeur en litre du tissu graisseux calculé au-dessus.
On obtient ECW et ICW sans l’eau du tissu graisseux
4/ On recalcule l’équilibre hydrique à partir de l’eau totale hors tissu graisseux.
On obtient l’équilibre hydrique en % du tissu maigre représenté par les petites barres situées sur les 2 jauges.
La valeur de référence de l’équilibre hydrique hors graisse respectivement pour hommes et femmes a été obtenu par relevé statistique, et est de 37%/63% et de 39,5%/60,5%.
L’écart théorique en % est obtenu par la différence entre la valeur calculée en % diminuée de la valeur de référence en % indiquée ci-dessus.
B/ Les écarts théoriques en litres représentées par les petites flèches et indiquées en bas de la tuile.
1/ On reprend la valeur calculée en litres précédemment pour respectivement ECW et ICW (sans l’eau du tissu graisseux).
2/ à partir de l’écart théorique de l’eau que vous retrouvez dans la synthèse par exemple, on applique sur cet écart, le taux de répartition hydrique calculé pour ECW et ICW hors graisse.
On obtient ainsi l’écart théorique pour chaque compartiment hydrique qui est matérialisé par les petites flèches des 2 jauges.
on intracellulaire.
Avantage :
- « Petites barres » :
Le résultat n’est pas influencé par la répartition différente d’ECW et ICW dans le tissu gras et dans le tissu non gras et ne tient compte que tu tissu maigre dans lequel peuvent s’opérer les variations.
- « Petites flèches » :
Elles tiennent compte non seulement de l’équilibre entre extra et intra, mais également du taux d’hydratation hors graisse qui lui aussi peut globalement fluctuer.
Exemple : Pour une personne présentant un équilibre parfait et une sous-hydratation globale hors graisse, les 2 petites barres se retrouveront au centre des jauges et les 2 petites flèches seront positionnées en zone basse des jauges (à gauche).
16. Risques Métaboliques/Cardiovasculaire
Ces 2 tuiles regroupent des résultats de ratios accompagnés de leur seuil d’alerte (cut-off points). Ces seuils d’alertes sont issus d’une publication accessible par le ? situé sur la tuile. Ce sont des indicateurs permettant au praticien, en regard du profil d’un patient présentant déjà des pathologies avérées, de suivre ces ratios et d’en tirer des informations relatives à son statut nutritionnel.
Ces éléments complèteront l’examen clinique et entreront en tant que valeur complémentaire dans le pronostic d’amélioration ou de dégradation de l’état global du patient.
Par ailleurs, ils permettent de mener des investigations sur des sujets sans pathologie diagnostiquée qui conforteront ou infirmeront ces risques potentiels. Donnée médicale importante lors de la première mesure et suivi annuel.
Alerte : Si score élevé, risque Maladies cardio-vasculaires et/ou métaboliques.
Tuiles prioritaires à consulter : Masse grasse - Masse sèche hors graisses - Angle de Phase
La tuile «suivi des risques patients», donne des ratios purement anthropométriques permettant d’évaluer des risques liés à l’obésité, au travers du tour de taille, du ratio taille/hanche et du ratio taille/hauteur. La justification des valeurs limites utilisées sont accessibles via le ? de la tuile.
Attention, ces valeurs limites peuvent être différentes d’une publication à l’autre, vous êtes libres d’apprécier ces valeurs anthropométriques en regard d’autres références que vous jugeriez plus adaptées.
Capacité énergétique
Le point sur la capacité énergétique
Il s’agit de la réserve de l’organisme en calories donc la réserve énérgétique du corps. Nos réserves se décomposant ainsi:
Ainsi on transforme les matières du corps en calories pour connaître la réserve énergétique de celui-ci. Cette analyse permet d’analyser l’évolution de la capacité énergétique du corps d’un patient durant un régime et de savoir s’il a bien suivi son plan alimentaire.
Observations sur les personnes présentant un % de masse grasse élevé (en général supérieur à 30%)
Nous savons mesurer l’eau totale, l’eau extracellulaire et l’eau intracellulaire, mais nous ne pouvons pas mesurer spécifiquement l’eau du tissu graisseux, nous nous appuyons donc sur des publications qui la donnent à un pourcentage donné comme fixe et très faible de l’ordre de 13 à 14%.
C’est sur cette base que nous calculons le Taux d’hydratation des tissus non graisseux en déduisant par calcul cette eau de la graisse de l’eau totale.
Des publications mettent en évidence que si l’eau du tissu graisseux est bien constante, elle ne l’est pas forcément sur les personnes qui ont une masse grasse très élevée et qui dans la majorité des cas, ont un tissu adipeux nettement moins hydraté.
Cette constatation explique une des raisons pour laquelle les personnes « très grasses » apparaissent généralement comme sous-hydratées dans l’indicateur « Hydratation hors graisses ». Elles le sont, mais moins qu’il n’apparait en fait dans cet l’indicateur.
C’est pourquoi nous conseillons à nos utilisateurs de pondérer le résultat du « Taux d’hydratation hors graisse » lorsque les personnes ont un taux de masse grasse élevé et de consulter plutôt le « Taux d’hydratation de la masse hors graisse » donnée dans la tuile « Eau totale » ou dans la tuile « Masse hors graisse ». Ce taux fait appel à l’eau total et n’est donc pas perturbé par un risque de sous-hydratation du tissu adipeux. En général, il sera plus proche de sa fourchette de normalté.
Observation : D’ailleurs, il est souvent constaté que quand ces personnes perdent leur gras superflu, leur taux d’hydratation revient progressivement à la normale dans la majorité des cas. A ce moment-là, il sera plus intéressant de revenir à la consultation de « Taux d’hydratation hors graisses »
Tout ceci est technique et parfois difficile à expliquer au patient, nous vous suggérons de rassurer le patient par les commentaires suivants :
« C’est à cause de votre surplus graisseux que votre taux d’hydratation est si bas, mais nous avons un deuxième indicateur pour vous qui nous montre qu’il est moins bas qu’il n’y parait »
« Votre taux d’hydratation est bas à cause de votre masse grasse trop élevée, si nous parvenons à faire baisser votre taux de masse grasse, votre taux d’hydratation devrait progressivement augmenter. »
Pour ce type de personne, il est donc préférable d’utiliser le « Taux d’hydratation de la MHG » que l’on trouve dans l’indicateur « Eau totale » ou dans l’indicateur « Masse hors graisse ».
Exemple :
La Masse hors graisse (MHG) = toute l’eau du corps + la Masse sèche hors graisse
Prenons l’exemple d’une personne au taux de masse grasse très élevé (48,31% pour une petite taille de 154 cm :
Son Taux d’hydratation hors graisse est de 63,97 % pour un équilibre de tolérance entre 68 et 76 % (Valeur idéale 72,2)
La zone vert foncé est comprise entre 70 et 75 %
La zone vert pâle inférieure est comprise entre 68 et 70 %
La zone vert pâle supérieure est comprise entre 75 et 77 %
La zone orange est inférieure est comprise entre 66 et 68 %
La zone orange est supérieure est comprise entre 77 et 79 %
TOUT LE RESTE SE TROUVANT DANS LA ZONE ROUGE
Son Taux d’hydratation de la MHG est de 69,35 % pour un équilibre de tolérance entre 69 et 77 % (Valeur idéale 73,3)
Charlène : Changer la tuile par Frise Eau totale
La zone vert foncé est comprise entre 71 et 76 %
La zone vert pâle inférieure est comprise entre 69 et 71 %
La zone vert pâle supérieure est comprise entre 76 et 78 %
La zone orange est inférieure est comprise entre 67 et 69 %
La zone orange est supérieure est comprise entre 78 et 80 %
TOUT LE RESTE SE TROUVANT DANS LA ZONE ROUGE
On voit qu’elle est très sous-hydratée en hors graisse, mais dans l’équilibre bas en hydratation de la MHG (masse hors graisse).
Conclusion :
Sa masse grasse n’est pas hydratée à 13 ou 14%, mais beaucoup plus bas.
Comme cette eau est « piégée » et ne bouge pas, il va falloir lui faire perdre une partie de ce tissu graisseux pour faire remonter son niveau d’hydratation.
B – Masse musculaire des personnes présentant un % de masse grasse élevé
Il y a deux façon d’approcher l’estimation de la Masse musculaire d’une personne :
1 – Le comparer avec un individu standard, c’est le résultat que nous obtenons avec la valeur de référence classique et l’écart théorique. Cet indicateur présente l’avantage de comparer l’individu à un individu de même taille présentant une masse musculaire normale. Ainsi quelqu’un qui a développé une masse musculaire élevée par rapport au standard se verra attribuer une masse musculaire élevée et vis et versa s’il a une masse musculaire faible.
2 – En bas de la tuile « Masse musculaire squelettique » vous avez l’indicateur « rapport sur MHG » c’est-à-dire le rapport Masse musculaire squelettique sur Masse hors graisse. La valeur de référence n’est pas indiquée, mais elle est dans la littérature d’environ 49% pour les femmes et de de 51% pour les hommes.
Ce résultat nous donne non pas une valeur comparée à un individu standard, mais le rapport de sa Masse musculaire par rapport à sa Masse hors graisse, donc par rapport à lui-même.
A quelle référence se fier pour les personnes à masse grasse élevée.
Il est difficile de comparer une personne par exemple en situation d’obésité avec un individu standard, surtout si elle est de petite taille avec un niveau d’activité faible.
On choisira donc pour ce type de profil la solution 2 c’est-à-dire le rapport Masse musculaire squelettique sur Masse hors graisse.
Exemple de la même personne
Sa masse grasse est extrêmement élevée (48,21%), près de la moitié de son poids de corps.
Elle est de petite taille et d’un niveau d’activité faible
Résultat basé sur l’écart théorique :
Si on la compare avec un individu standard. Son résultat est de + 5,03 Kg de masse musculaire squelettique dans l’écart théorique, ce qui veut dire que si elle conservait son poids de masse musculaire après avoir perdu son surplus graisseux, pour sa taille elle aurait une masse musculaire très élevée par rapport à son nouveau poids de corps.
Résultat basé sur son rapport Masse musculaire / Masse hors graisse.
Son résultat est de 48,38% soit juste un peu en dessous de la valeur de référence (49%)
Conclusion 1 :
Elle a une Masse hors graisse (masse musculaire mais aussi viscères ..) qui s’est développée en parallèle de sa masse grasse, comme c’est généralement le cas dans ce type de profil. Son écart théorique est donc élevé.
En perdant une partie de sa masse grasse, très vraisemblablement sa Masse hors graisse diminuerait dont la masse musculaire squelettique, la rapprochant du modèle standard.
L’indicateur le plus pertinent tant qu’elle n’a pas perdu une grosse partie de son surplus graisseux est donc : le Rapport MHG
L’Angle de phase (PhA) et le rapport d'inpédance (IR)
Angle de phase (PhA)
Il permet entre autres de connaitre le niveau de résistance (réactance) des cellules au passage du courant (temps d’opposition de la cellule à l’écoulement du courant).
Une baisse du niveau de réactance de la cellule entraine une baisse de l'angle de phase.
C'est une donnée de plus en plus utilisée en dénutrition et sur les personnes nécessitant une hospitalisation, atteintes de maladies graves … C'est aussi un prédicteur de risque de mortalité.
Pour en savoir plus, nous vous recommandons la lecture de cette publication : KYLE, Ursula G., GENTON GRAF, Laurence, PICHARD, Claude. Low phase angle determined by bioelectrical impedance analysis is associated with malnutrition and nutritional risk at hospital admission. Clinical Nutrition, 2013, vol. 32, no. 2, p. 294-299
Les études ne nous donnent que des résultats moyens, mais convergent pour admettre que nous rentrons dans un seuil critique (Cut off) si la Phase est en dessous de 4,6 pour les femmes et de 5 pour les hommes.
En dehors du Cut off ci-dessus, il est difficile de donner une valeur précise de référence pour chaque individu, sa phase dépendant de trop de paramètres (sexe, mais aussi de sa taille, de son niveau de masse musculaire, de sa masse cellulaire active, de son niveau d’activité …) C’est la raison pour laquelle contrairement à nos autres indicateurs, nous ne donnons pas de valeur de référence pour un individu en particulier. Cependant, avec un peu d’expérience, on arrive assez rapidement à identifier si l’angle de phase est haut ou bas par rapport au profil de la personne.
Généralité :
Plus les personnes sont grandes, musclées et jeunes, plus l’angle de phase est élevé.
La phase chez les femmes est plus faible que chez les hommes du fait que leur masse cellulaire active est proportionnellement moins importante, cela évidemment ne veut pas dire qu’elles sont en moins bonne santé.
Les sportifs qui ont développé une masse musculaire importante, auront donc une phase plus élevée qu'un individu standard de même taille, cela ne veut pas dire que pour autant l'individu que l’individu standard n'est pas en bonne santé.
Toutefois, sur un même individu une baisse de l’angle de phase correspondra à une baisse de la réactivité des cellules et/ou le la masse cellulaire active.
Pour le suivi des personnes en mauvaise santé ou en mauvaise condition physique, c'est un outil très intéressant tant par le résultat de la première mesure que dans le suivi de son évolution.
Pour le suivi des sportifs de haut niveau c'est un outil également intéressant dans le suivi de sa condition physique et pour des évaluations en milieu extrême avant une compétition.
L’angle de phase comme indicateur de forme et de santé
Quelques exemples de résultats de personnes autour de la trentaine, de taille moyenne autour de 163 cm pour les femmes et 173 cm pour les hommes :
Sexe féminin avec activité physique faible à moyenne : PhA de 5,5 à 6,5
Sexe féminin avec activité physique ou sportive élevée : PhA de 6,5 à 8
Sexe masculin avec activité physique faible à moyenne : PhA de 6 à 7,5
Sexe masculin avec activité physique ou sportive élevée : PhA de 7 à 9
Pour les personnes de petite taille, l’angle de phase est un peu plus bas et pour les personnes de grande taille il est un peu plus haut pouvant dépasser les 10° chez certains sportifs de sexe masculin de très grande taille et à la musculature très développée.
Plus les personnes sont grandes, musclées et jeunes, plus l’angle de phase est élevé.
A partir de 60 à 70 ans, l’angle de phase a tendance à baisser et les personnes très âgées ont naturellement un PhA très bas (par exemple, pour une femme d’environ 100 ans, il peut descendre à 3 sans pour autant qu’elle soit atteinte d’une maladie grave autre que le vieillissement et l’appauvrissement des cellules).
L’angle de phase comme Cut off de risque de maladie grave
- Femmes : 4,6
- Hommes : 5
Suivi dans l’historique de l’angle de phase
L’angle de Phase varie généralement peu (+/- 0,2 °) entre 2 mesures :
- S’il baisse de façon ponctuelle, cela peut correspondre à une baisse ponctuelle de forme et/ou un problème de santé ponctuel.
- S’il baisse de façon importante et/ou régulièrement il peut ‘agir d’une cause plus grave.
Dans ce dernier cas, il sera important d’effectuer des prises de mesure régulières toutes les semaines ou tous les 15 jours et si l’angle de phase continue à baisser régulièrement (historique), il est conseillé d’effectuer des tests complémentaires prescrits par un professionnel de santé.
L’angle de phase comme « indice de confiance » de la prise de mesure
Si l’angle de phase est extrêmement bas (2° en dessous des valeurs minimales indiquées) ou extrêmement haut (2° au-dessus des valeurs maximales indiquées) par rapport au profil de la personne, il peut s’agir d’un mauvais contact au niveau des électrodes. Dans ces cas-là, nous vous conseillons d’effectuer une mesure de contrôle.
Quelques exemples de prise de mesures correctes
Femme 45 ans très petite (149 cm)
Résultat supérieur à 5° mais OK car très petite taille et sexe féminin
Femme 28 ans grande (175 cm) mais niveau activité faible
Résultat OK car activité faible, sexe féminin et Angle de phase supérieur à 5°
Femme 27 ans (163 cm) niveau activité moyen
Résultat OK
Femme 32 ans (163 cm) Niveau d’activité élevé
Résultat OK
Femme 26 ans (176 cm) Sport de haut niveau
Résultat OK supérieur à 8 mais taille importante et surtout niveau d’activité élevé
Femme de 100 ans (147 cm) activité très faible
Résultat OK car très âgée avec masse cellulaire faible
Femme dans la quarantaine (163 cm) atteinte d’une tumeur maligne
Résultat OK car dans la force de l’âge et de taille moyenne
Quelques exemples de prise de mesures incorrectes
Femme de 52 ans (152 cm) activité faible
Résultat Incohérent car petite taille, activité faible et angle de phase très supérieur à 6,5°
Femme de 63 ans (165 cm) activité moyenne
Résultat Incohérent car nettement supérieur à 6,5 °
Le rapport d’impédance (IR)
Concernant l’IR (ratio d’impédances)
Le rapport d'impédance bioélectrique correspond à la relation entre les mesures d’impédance aux hautes et basses fréquences (200/5 kHz).
Le résultat correspond principalement à une représentation d’une excellente, normale ou anormale distribution des fluides et des électrolytes.
Pour exemple, citation dans la publication « Abnormal Fluid Distribution and Low Handgrip Strength Index as Predictors of Mortality in Mexican Patients with Chronic Heart Failure »*:
« Nous avons inclus 546 patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque stable (53,3% d'hommes) étude observationnelle prospective. La présence d'une distribution anormale de liquide a été déterminée avec un rapport d'impédance bioélectrique (200/5 kHz) ≥0,85. »- «l'indice d'impédance peut être une approche fiable et efficace pour détecter les déplacements de fluide des compartiments intracellulaires aux compartiments extracellulaires indépendamment des changements de poids corporel. »
Un des avantage de l’IR par rapport à PhA, c’est qu’il n’est pas influencé par la taille, le poids ou le niveau de masse musculaire de la personne, ce qui permet d’établir des valeurs de référence stables.
Il n’y a que peu de publications sur l’IR, car ce n’est que récemment que l’on a constaté que l’IR pouvait être un marqueur extrêmement intéressant. Les quelques études que nous avons à notre disposition convergent vers l’intérêt que l’on peut tirer de cette donnée simple à obtenir à partir de Biody Xpert, tant dans de nombreuses pathologies (insuffisance cardiaque et rénale, lymphœdème, gastro-intestinal, cancer, inflammation ..), qu’en milieu sportif.
Ce que nous avons constaté après analyse statistique de mesures effectuées avec Biody Xpert :
- Pour les personnes de sexe féminin autour de la quarantaine et de taille moyenne, l’IR se situe en général entre 0,750 et 0,810., mais plus généralement entre 0,770 et 0,800
- Pour les personnes de sexe masculin autour de la quarantaine et de taille moyenne, l’IR se situe en général entre 0,730 et 0,800, mais plus généralement entre 0,760 et 0,790
- Les sportifs et/ou personnes ayant une excellent hygiène de vie et un bonne activité physique sont dans les fourchettes basses (0,730 et 0,770) c’est probablement un moyen de suivre leur condition physique.
- Plus l’IR dépasse les 0,820, plus on est en face de personnes présentant un risque de pathologie avec un cut-off à partir de 0,840 correspondant à des personnes présentant une pathologie, ce qui correspond aux données en publication.
- Plus on avance dans l’âge (à partir de 60 à 70 ans selon les cas et de façon plus précoce chez les femmes que chez les hommes), l’IR a tendance à augmenter et particulièrement chez les femmes. Il conviendra par des études complémentaires d’en expliquer la raison.
- Au-delà d’un certain âge (85 à 100 ans) les relevés d’’IR dont nous disposons actuellement sont très élevés pouvant dépasser 0,900 à 100 ans. Nous n’avons pas encore suffisamment de mesures de personnes de cet âge pour valider cette information, mais elle parait d’ores et déjà crédible. Il conviendra par des études complémentaires d’en expliquer la raison.
Publications que vous pouvez consulter :
*Abnormal Fluid Distribution and Low Handgrip Strength Index as Predictors of Mortality in Mexican Patients with Chronic Heart Failure
Lilia Castillo-Mart´ınez PhD , Wendy D Rodr´ıguez-Garc´ıa PhD ,
Dulce G Gonz´ alez-Islas PhD , Arturo Orea-Tejeda MD ,
Mariel Lozada-Mellado MSc , Juan Rodr´ıguez Silverio PhD, Juan Gerardo Reyes-Garc´ıa PhD / PII: S0899-9007(19)30258-8 : DOI:
https://doi.org/10.1016/j.nut.2019.110699 Reference: NUT 110699 Accepted date: 26 November 2019
Impact of oedema on recovery after major abdominal surgery and potential value of multifrequency bioimpedance measurements
E. Itobi1, M. Stroud2 and M Elia2 Department of Surgery and 2Institute of Human Nutrition, Southampton General Hospital, Tremona Road, Southampton, SO16 6YD, UK
Phase angle and impedance ratio: Two specular ways to analyze body composition
Emanuele Rinninella1*; Marco Cintoni1; Giovanni Addolorato2; Silvia Triarico3; Antonio Ruggiero3; Alessia Perna4; Gabriella Silvestri4; Antonio Gasbarrini2; Maria Cristina Mele1
1- Clinical Nutrition, Gastroenterology Area, Catholic University of the Sacred Heart, Italy
2- Department of Internal Medicine and Gastroenterology, Catholic University of the Sacred Heart, Italy
3- Pediatric Oncology Unit, Catholic University of the Sacred Heart, Italy
4- Department of Neurology, Catholic University of the Sacred Heart, Italy
Tissue electrical properties measured by bioelectrical impedance analysis among healthy and sportsmen population
Dominik Kapica1, Joanna Warchulińska2, Monika Jakubiak2, Mariusz Teter2, Radosław Mlak2,
Magdalena Hałabiś3, Waldemar Wójcik1, Teresa Małecka-Massalska2 1Lublin University of Technology, Lublin, Poland; 2Department of Physiology, Medical University of Lublin, Lublin, Poland; 3Department of Laboratory Diagnostics, Medical University of Lublin, Poland
Corrélation entre PhA et IR
En principe plus la phase est basse, plus l’IR est élevé.
Quelques exemples ci-dessous de personnes de sexe féminin en service d’oncologie
Rappel : Cut-off PhA : 4,6 valeur minimum et cut-off IR 0,840 valeur maximum
Exemple 1 de résultats sur sujets féminins atteintes de cancer avancé dont PhA est au-dessous de son cut-off et dont l’IR est au-dessus de son cut-off:
PhA 3,2 – IR 0,857 / PhA 3,7 - IR 0,883 / PhA 4 - IR 0,879 -/ PhA 4,4 – IR 0,850 / -PhA 4,5 – IR 0,870
Exemple 2 de résultats sur sujets féminins en service d’oncologie dont PhA est au-dessus de son cut-off et dont l’IR est au-dessus de son cut-off:
PhA 4,6 – IR 0,854 / PhA 4,7 - IR 0,854 / PhA 4,8 - IR 0,849 -/ PhA 4,9 – IR 0,845 / -PhA 5 – IR 0,847
Exemple 3 de résultats sur sujets féminins en service d’oncologie dont PhA est au dessus de son cut-off et IR est en dessous de son cut-off :
PhA 5,1 – IR 0,830 / PhA 5,2 - IR 0,829 / PhA 5,3 - IR 0,823 -/ PhA 5,4 – IR 0,819 / -PhA 5,5 – IR 0,825
- Dans l’exemple 1 où les PhA sont en dessous de leur cut-off donc très bas, les IR sont très hauts, bien au-dessus de leur cut-off
- Dans l’exemple 2 où les PhA sont au-dessus de leur cut-off, les IR sont hauts, au-dessus de leur cut-off.
- Dans l’exemple 3 où les PhA sont bien au-dessus de leur cut-off, les IR restent un peu hauts, mais en-dessous de leur cut-off
Conclusion : plus PhA est bas, plus l’IR est haut, mais on peut avoir un IR élevé même en présence d’un PhA au-dessus de son cut-off. Les deux données sont donc bien complémentaires entre l’état de la masse cellulaire, la distribution des fluides et l’état inflammatoire.
Exemple de corrélation entre angle de phase et ratio d’impédance sur plus de 800 mesures effectuées avec Biody Xpert sur une population des sujets féminins dans un service d’oncologie.